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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:32

Le Figaro consacre dans son édition d’aujourd’hui un article consacré à la réforme des Institutions et aux manoeuvres de l’Elysée. Extraits.

...Nicolas Sarkozy est décidé à convaincre les 14 députés et 8 sénateurs UMP qui restent hostiles à la révision constitutionnelle.

...Le chef de l’état a les noms. Les noms des quatorze députés et huit sénateurs UMP (*) qui s’apprêtent à voter contre le projet de modernisation des institutions. La cellule parlementaire de l’Élysée a identifié les parlementaires qui ne veulent pas de cette refonte de la Constitution de 1958. À vrai dire, elle est sans surprise. Figurent principalement des gaullistes, souvent proches de Jacques Chirac ou de Dominique de Villepin.

...Le président et ses conseillers ont décidé de faire pression sur ces élus pour les amener à voter pour ou, au minimum, à s’abstenir afin de ne pas renforcer le camp des opposants. Ces élus sont appelés un par un.

(*) Les députés Jean-Paul Anciaux, Brigitte Barèges, Gilles Bourdouleix, Hervé de Charette, Henri Cuq, Bernard Debré, André Flajolet, François Goulard, Jean-Pierre Grand, Jacques Myard, Jean Ueberschlag, Christian Vanneste, François-Xavier Villain, ainsi que huit sénateurs.

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 00:31
Vous êtes également contre le scrutin proportionnel à l' Assemblée Nationale. Pourquoi ?

Je pense qu'il faut permettre à une majorité de se dégager. La multiplication des partis à l’Assemblée Nationale serait un facteur de déstabilisation .

 Que faire avec les partis disposant d' un socle électoral sérieux mais n' étant pas-ou presque-représentés au Parlement ?

Vous faites allusion au Modem et au Front national . Mais vous savez parfaitement que le Parlement n' est pas l'unique moyen d' expression pour un parti politique !

 Il est vrai qu'il leur reste la rue et toutes les violences qu'elle peut impliquer.

Cela concerne surtout l' extrême gauche. Et je vous concède que lorsque l'on voit Olivier Besancenot chez Michel Drucker, on peut se demander pourquoi Jean-Marie Le Pen n'y est pas invité ! Dieu sait que je ne suis pas lepéniste, mais ce serait logique ! Je pense que pour ce genre de partis, il serait envisageable de glisser une dose homéopathique de proportionnelle, pour trente ou quarante députés, par exemple... L’important étant qu'ils ne puissent pas empêcher une majorité de se dégager pour faire fonctionner le pays.

 Le CNI est dégagé de ses liens directs avec l' UMP. A l' avenir, vous pourriez être victime de cette absence de proportionnelle !
Je ne l' ignore pas. Vous pouvez donc constater que je ne cherche pas à nuire à des concurrents politiques ! Je pense avant tout au bon fonctionnement des institutions.

Le CNI a obtenu la création du référendum d' initiative populaire... Mais pas du tout sur le  modèle suisse !

Il faut effectivement qu'il soit décidé par un cinquième des membres du Parlement soutenus par un dixième des électeurs.  

 

 

 

 Cela signifie que les partis non représentés ne peuvent pas lancer un appel direct aux citoyens.

encore, je pense qu' il est indispensable d' encadrer ces démarches. La France n' est pas la Suisse. Je suis sceptique sur l' importation réussie d' un tel modèle chez nous. Notre modèle de référendum permettra de laisser l'exécutif seul maître des choix référendaires à proposer ; et évitera le côté un peu impulsif, qui pourrait conduire n' importe quel mécontent à lancer des sujets dans le seul but de mettre à mal le gouvernement. A terme, cela nuirait à la démocratie.

 Que pensez-vous de la volonté de Nicolas Sarkozy de s' exprimer une fois par an, à Versailles, devant le Parlement réuni en congrès?

Et faudra-t-il que l' on porte des perruques blanches ? Non mais je hurle !

Cela coûte une fortune d' organiser ce genre de réunion: des centaines de milliers d'euros.  Pourquoi ne pas organiser de grandes visioconférences ? Nous sommes en 2008 ! Sans compter l’image que cela représente : les parlementaires obligés de se déplacer à Versailles pour aller écouter le chef de l' Etat ! C’est est un peu trop « old fashion », si je puis dire. Nous sommes dans un régime parlementaire. Le président de la République tente de s' arroger des droits qui ne correspondent pas à la nature de nos lois. Ne serait-ce que parce que le président que l'on ira écouter a la possibilité de dissoudre l' Assemblée !

                                                                                                 Propos recueillis par Patrick Cousteau

 

(1) Que Christian Vanneste juge sur son blog : "...Intellectuellemnt sans consistance, idéologiquement sans mesure..." 

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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 23:55

Je vous fais part ce soir d'un entretien que Gilles Bourdouleix a accor constitution .dé à l'hebdomadaire "MINUTE" paru dans sa livraison du 28 mai
Ces prises de position présentées par Gilles est la suite logique des débats que nous avons eu au CNI sur la réforme de la constitution voulue par le Président de la République. Nous avons à plusieurs reprises réagi, que ce soit lors du dépôt du rapport de l'ancien premier ministre Edouard Balladur, puis suite à l'annonce du souhait  du président de la république de voir retiré du projet présenté au parlement l'article 33 modifiant l'article 88-5 de la constitution. Nous avions , à ces différentes époques tant  sur le site du CNI que sur ce blog, fait part de nos positions en contradiction avec les souhaits présidentiels et gouvernementaux.
Sur la "modernisation " proposée de la constitution, je rapelle que nous avions organisé un débat national au travers de l'ensemble de nos fédérations qui avait abouti à un projet diffusé en son temps et qui fut présenté lors d'un dîner débat à Paris par le rapporteur national de la commission , Gilles Bourdouleix.


" MINUTE " du 28 mai 2008

 LE POINT DE VUE DE LA SEMAINE

 Gilles Bourdouleix, député (CNI) du Maine-et-Loire : « Il faudrait enfin avoir le courage de parler avec la Turquie et de lui dire non ! »

 Gilles Bourdouleix, député du Maine-et-Loire et Maire de Cholet depuis 1995, est aussi porte-parole du CNI, le Centre National des Indépendants.

Il ne votera pas pour le projet de loi constitutionnelle. Pour lui, la Turquie dans l' Europe, c' est non . Le vote des immigrés, c' est non. La proportionnelle, c' est non aussi.

Ou alors, si on insiste, à toute petite dose. c' est dommage.

 Minute : Le CNI votera-t-il le projet de loi constitutionnel de modernisation des institutions ?

 Gilles Bourdouleix : Nous avons déposé une vingtaine d'amendements. Je crois que Christian Vanneste [député du Nord, vice-président du CNI] n'était pas enthousiaste, mais nous n’en avons pas encore parlé plus précisément. Et en ce qui me concerne, il est certain que je ne le voterai pas !

 Pourquoi ?

J'étais favorable à une vraie réforme des institutions. Avec le quinquennat, par exemple, immédiatement suivi des législatives, pourquoi ne pas prendre acte que le régime est devenu semi-présidentiel ? On pourrait aménager un cycle, pour éviter la cohabitation. Le chef de l' Etat deviendrait officiellement le chef de l' exécutif, menant la politique de la France, et son premier ministre y serait associé. En cas de crise, comme un décès par exemple, toute élection présidentielle anticipée serait accompagnée d' une dissolution de l' Assemblée Nationale.

Je trouve que l' on multiplie des bricolages sur un texte qui est tout de même la Constitution ! On est en train de la détruire en ajoutant de petits « bidules » insignifiants... Même les amendements sont amenés n'importe comment !

 Des exemples ?

Le fameux article 33, modifiant l'article 88-5 de la Constitution. Il libérait le chef de l' Etat de recourir obligatoirement au référendum en cas d' entrée d' un nouveau pays dans l' Union européenne . Un amendement l'oblige à y recourir pour tout pays dont la population est supérieure à 5 % de la population européenne. C' est grotesque !

Et pourquoi ne pas en proposer un autre, qui obligerait à un référendum pour l'adhésion de tout pays dont l’orthographe commence par un «T» et qui a un « quie » à la fin ? Il faudrait enfin avoir le courage de parler avec la Turquie et de lui dire « non » !

La Turquie n' est pas dans l' Europe, c' est incontestable ! Le peuple a été consulté en 2005, le résultat était clair ! Il est inutile d'y revenir. Au CNI, nous pensons qu'il est indispensable de maintenir l' article 88-5 et de rendre obligatoire le recours au référendum pour toute nouvelle adhésion à l' UE.

 Vous vous êtes aussi opposé au droit de vote des étrangers aux élections locales...

Ce qui a valu à Christian Vanneste un bel éclat de Noël Mamère (1). Mais enfin, la motivation du CNI pour s'y opposer est pourtant parfaitement logique : un étranger... n' est pas un citoyen français ! Etre citoyen français, c' est avoir la nationalité : elle n' est pas impossible à obtenir. Si on ne l' a pas, c' est que l' on souhaite rester étranger, ce qui est honorable, mais cela signifie que l' on rentrera dans son pays à plus ou moins long terme. Donc cela exclut le droit de participer à notre vie politique.

J' ajoute que cela ne pourrait, au mieux, s' envisager que dans le cadre d' une réciprocité avec les pays de nos ressortissants étrangers . Mais ce n' est pas franchement pour demain ! Le droit de vote des étrangers aux élections locales n' est admis que pour les ressortissants de l'Union européenne, ce qui est encore, logique : nous sommes en train de participer à un vaste projet commun . Et la réciprocité est inscrite dans les textes !

 Suite au blog suivant

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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 23:42

Je suis un peu débordé en ce moment, aussi je remercie Gérard de m’adresser ce type d’informations ! Celle là a le mérite une fois de plus de vérifier que le cœur n’est pas forcément une qualité réservée à la  gauche, et au PS en particulier ! En cette période de difficultés économiques et sociales qui voit le PS participer ou soutenir les manifestations orchestrées par ses amis syndicalistes elle apporte un éclairage instructif et édifiant !

Force est d’imaginer ce que nous lirions – ou  entendrions, de la part des médias et des donneurs de leçons de gauche, si ce type de réflexions, pour le moins sectaires et méprisantes, avaient été émises par un homme politique classé à droite !...

« ...Les pauvres et leurs bagnoles seraient des gêneurs. En tout cas, leur présence heurte apparemment le très socialiste député de la Rochelle, Maxime Bono. Lequel dénonce la suppression du péage du pont de l’Ile de Ré qui risque de laisser entrer la populace au paradis des bobos.

Dans un article ahurissant paru dans « Libération » de lundi,. Maxime Bono, député-maire PS de La Rochelle, déplorait la suppression annoncée du péage du pont qui mène du continent à l’île de Ré. Cet élu de gauche, forcément de gauche, a déclaré que cette irruption de la gratuité sera(it), comme au pont d’Oléron (où le passage n’est plus payant depuis 17 ans) : « Une catastrophe, causant l’essor d’un tourisme à la journée, de moindre qualité, et une saturation des routes ». Maxime Bono, député-maire PS de La Rochelle, considère par conséquent, si les mots un sens, que les pauvres, en effet, saturant les routes, sont des salauds de pollueurs et qu’il faut les dissuader de venir s’ébattre sur les jolies plages de l’il de Ré .

Maxime Bono, député-maire PS de La Rochelle, considère, surtout, que les gueux impécunieux qui n’ont pas les moyens d’acquitter aujourd’hui les 16,50 euros (tout de même) de la traversée du pont de Ré, font de mauvais touristes – d’une qualité « moindre » que celle des visiteurs, mieux nantis, qui ont de quoi s’offrir, outre le passage, un séjour décent : d’une semaine, par exemple, plutôt que d’une seule misérable petite journée

La semaine dernière, une publicité du loueur de voitures Ucar -« les pauvres sont dégueulasses, ils polluent » - avait, à juste titre, provoqué une grosse polémique aussi bien dans les médias que chez nos hommes, et femmes, politiques. Ces déclarations pour le moins inadmissibles du député – maire PS de la Rochelle, Maxime Bono, curieusement, ne suscitent pas le dixième de l’indignation causée par cette pub. Comme si le mépris de classe populaire gagnait à être dit par un « socialiste »…

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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 18:34
Le CNI est en pleine préparation de son conseil national qui siègera à Paris le 7 juin prochain.

 Les fédérations et les diverses instances nationales travaillent sur le « projet du CNI » plate-forme d’actions pour les mois et les années prochaines. Projet que le bureau politique soumettra au conseil national du 7 juin.

Le premier objectif annoncé est que le CNI présentera des listes aux élections européennes de juin 2009.

Malgré ce travail le CNI reste à l’écoute de l’actualité politique, assez dense en ce printemps,  et ne manque pas de réagir. Ci – dessous vous pourrez prendre connaissance de deux communiqués traitant de deux sujets, qui bien que très différents marque notre détermination quand à nos engagements.

Le 20 mai nous annoncions que les élus du CNI, tant à l’assemblée nationale qu’au sénat, n’ont pas encore arrêté leur décision quant à leur  vote de la loi sur la réforme des institutions en débat depuis hier au soir. Cela surtout en raison de l’article 88-5 car nous disons non à l’entrée de la Turquie dans l’ Union Européenne.

Le second a trait à la demande déjà ancienne du CNI d’abroger l’ISF. En plein dans la querelle qui s’amplifie, tant au sein de l’ UMP que dans les relations UMP / Présidence et Matignon, pour ou contre l’abolition des 35 heures, il nous paraît intéressant sur le plan économique de rappeler nos positions sur ces deux sujets.

Communiqué du CNI  à Paris le 20 mai 2OO8 

 

LE VOTE DU CNI A LA REFORME DES INSTITUTIONS N’EST PAS ACQUIS

 

 Le CNI défend le maintien de l’article 88-5 de la Constitution qui rend obligatoire un référendum pour ratifier toute nouvelle adhésion à l'UE et demande à ses parlementaires de s’opposer à sa suppression lors du débat parlementaire.

 

« La suppression de cet article viserait à imposer aux Français l'entrée de la Turquie dans l'UE et les empêcherait de facto de s’exprimer sur le sujet » explique la Présidente du CNI, Annick du Roscoät.

 

« La Turquie n’a pas vocation à entrer dans l’Union Européenne. Elle n’est pas européenne ni par son histoire, ni par sa géographie et encore moins par sa culture. La France doit avoir le courage de s’opposer à cette adhésion comme le préconisait le Président de la République, Nicolas Sarkozy, durant sa campagne présidentielle » ajoute-elle.

 

« Je refuse le dogme de la nécessité d'une construction européenne, au nom duquel nous devrions tout accepter. C’est la raison pour laquelle je défends avec constance l’idée d’une Europe avec des frontières définies définitivement et par conséquent l’arrêt de l’élargissement de l’Union Européenne.

Nos parlementaires ne voteront pas la réforme constitutionnelle à n’importe quel prix. » conclut-elle

 


Communiqué du CNI,à
Paris  le 21mai 2008
 

 

ISF : Abolissons le symbole d’une lutte des classes dépassée

Le CNI prône la suppression de l’impôt sur la Fortune pour plus d’efficacité économique et appelle le Gouvernement à engager une réforme ambitieuse de la fiscalité dans ce sens.

« Cet impôt, inexistant ou aboli dans la plupart des pays développés, nuit à l'attractivité de notre pays. Son maintien, en France s’apparente davantage au symbole d’une lutte des classes dépassée qu’à un réel outil économique » explique la Présidente du CNI, Annick du Roscoät.

« En raison de l’augmentation du prix de l’immobilier, de nombreux contribuables sont entrés automatiquement dans le barème de l'ISF au titre de leur résidence principale. La pression fiscale est ainsi responsable de la vente aux investisseurs étrangers de notre patrimoine culturel et immobilier » ajoute-elle.

« Stoppons l’hémorragie, arrêtons de financer la croissance des autres Etats et incitons les Français expatriés à revenir en abolissant l’ISF. Sa suppression serait une réelle bouffée d’oxygène tant pour la croissance que pour le marché de l’emploi en rapatriant capitaux et investisseurs. » conclut-elle.

 

 

 

 

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17 mai 2008 6 17 /05 /mai /2008 18:06

Comme à son habitude, mon ami Gérard ne manque pas de m’informer des informations intéressantes qui lui parviennent. Celle là arrive en plein dans l’affaire qui secoue le monde de  l’éducation nationale ! Un gros morceau de la fonction publique ! Je ne pouvais, suite à nos multiples prises de positions sur le sujet ne pas vous faire part de ces informations  dont le Figaro s’est déjà fait l’écho. Le CNI a demandé depuis fort longtemps aux gouvernements qui se sont succèdés et demande au président Sarkozy d’agir dans ce domaine, comme il l’a promis tout au long de la campagne de l’élection présidentielle.  

« ...Voilà un rapport qui fait du bruit : Jean-Ludovic SILICANI, Conseiller d’Etat, vient de remettre au premier ministre et aux ministres concernés un livre blanc sur la modernisation de la fonction publique (« Les valeurs, les missions et les métiers de la Fonction Publique »).

Ce n’est pas le grand soir, même s’il y a quelques pistes intéressantes. Mais à nos yeux, ce rapport, qui fait déjà hurler les syndicats, et qui devrait servir de base à la réforme, n’est pas à la hauteur des enjeux. Il n’en reste qu’à des demies - mesures.

Réflexion générale : « Les gisements de productivité sont considérables, mais le système est tellement rigide qu’on a du mal à la faire émerger. Avec la révision générale des politiques publiques et la loi mobilité, on exploite les ultimes marges de manœuvre dans le cadre actuel ». La crise de la fonction publique est avant tout pour le rapporteur une crise de productivité.

Les principales mesures portent sur la simplification de la fonction publique, qui en a bien besoin. Il y a actuellement 700 corps de fonctionnaires. Le rapport propose de les ramener à une cinquantaine de métiers. En effet, il est quasi-impossible de sortir d’un corps pour aller travailler dans une autre administration. Et il n’y aurait plus que sept grandes filières professionnelles, communes à tous les ministères. Les statuts devraient donc être harmonisés. C’est peu de chose, mais cela bouscule, on l’imagine, des habitudes et surtout des « avantages acquis ». On sera plus sceptique face à l’idée d’harmoniser les rémunérations vers le haut, car cela représenterait un milliard d’euros, au moment où les caisses sont vides.

Mais la réforme n’est pas radicale, loin de là, car le rapporteur veut « garder une fonction publique de carrière, mais effacer ses défauts ». Il faut garder le grade, donc la sécurité pour le fonctionnaire, selon lui, et permettre une flexibilité de l’emploi, nécessaire pour l’administration : on le voit, c’est la réforme à minima (« Le fonctionnaire est propriétaire de son grade et locataire de son emploi » dit-il). L’administration doit affecter sur les postes, au lieu de fonctionner au classement de sortie ou à l’ancienneté. « Les préfets doivent pouvoir choisir leurs collaborateurs, les proviseurs avoir leur mot à dire dans le recrutement des professeurs de leur établissement ». Cela reste encore bien timide, même si c’est un progrès.

La rémunération comprendrait une part fonction de diplôme, de l’ancienneté, des promotions (« sur lesquelles les syndicats garderaient leur mot à dire », hélas), mais une autre part serait liée à l’emploi, à la responsabilité et aux résultats obtenus par l’agent : cette deuxième partie, flexible, représenterait 25% de la rémunération. Léger progrès : « un agent dont la valeur professionnelle aura été estimée insuffisante de manière répétée pourra faire l’objet d’un licenciement pour ce motif, à l’issue d’une procédure transparente et contradictoire ». Certes, il existe déjà un licenciement pour insuffisance professionnelle, mais il a concerné 20 fonctionnaires sur 2,5 millions en 2006 : à croire que tous nos fonctionnaires sont des modèles.

Autre innovation, des concours d’entrée plus professionnels et l’ouverture du recrutement au privé pour la haute administration (directeurs, préfets). On pourrait plus facilement avoir recours aux contractuels, mais il veut en délimiter l’usage à des besoins ponctuels, des carrières courtes, des compétences rares, grâce à des contrats de droit privé. Il est encore question de l’externalisation « maîtrisée » de certaines tâches.

Et c’est à peu près tout. De plus, le rapport « n’est pas à prendre ou à laisser », donc tout est optionnel et des négociations vont bien entendu avoir lieu. On imagine déjà les propositions syndicales. Le Figaro titre sur une page entière : « Les fonctionnaires au bord du bing bang ». N’est-ce pas un peu excessif ? Prudemment, Les Echos parlent d’une modernisation de la fonction publique, ce qui montre qu’on est loin de la rupture. M. FILLON, en commandant ce rapport, avait parlé de « révolution culturelle » : nous en sommes loin.

Et ces réformes à minima seraient étalées sur cinq ans. Bref, ce n’est pas la grande réforme libérale, celle qui mettrait fin au statut de la fonction publique, au moins pour les nouveaux recrutés, et qui généraliserait les emplois sous contrat de droit privé. Ce sera sûrement pour la prochaine fois... »

 

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17 mai 2008 6 17 /05 /mai /2008 16:47

Ce doit être la première fois, mais je me sens obligé de tirer un coup de chapeau au PS ! Et oui tout peut arriver, mais cela doit être rare chez eux comme dans l'ensemble des partis politiques, c'est pourquoi cela mérite d'être signalé.

Si l'info radio que j'ai entendu ce jour est  vraie, le Maire de Digne dans les Hautes Alpes et 6 ou 7 de ses conseillers municipaux socialistes, élus en mars dernier sur une liste dissidente, viennent de se voir retirer leurs cartes du PS ! Ce qui leur avait été annoncé lors du dépôt de leur candidature contre une liste officiellemnt investie par le PS !

Ce qui est un comportement de bonne logique. Mais la logique n'est que rarement mariée avec le comportement des partis politiques dont le nombre d'élus est le plus important ! surtout s'il sagit de conserver ou de gagner une ville !

Voila un comportement exempaire qui mériterait de faire école et  d'être suivi par tous les partis qui respectent leurs paroles et leurs engagements ! Il en va de leur crédibilité envers les électeurs mais surtout de leurs militants.

Nombre de fois encore pour ces élections de mars les comportements ont  souvent été inverses ! C'est à dire qu'au dépôt de sa candidature le dissident se voyait dès son dépôt de candidature, donc dès avant le premier tour, faire objet  d'une demande de radiation aux instances nationales de son parti, ce qui est la logique.
Mais s'il se maintenauit  et si par chance  il se retrouvait  élu il était aussitôt réintégré et le pauvre investi du départ se trouvait lui  à son tour menacé d'exclusion si au deuxième tour il ne ralliait pas avec arme et bagages son adversaire ! Là ce n'est non seulement pas logique, mais même un tantinet intellectuellemnt malhonnête ! Malgré tout c'est malheureusement ce système scandaleux qui est pratiquement toujours appliqué ! 

Pourtant qui sont les seuls responsables de ces situations ubuesques ? Et bien ceux qui n'ont pas investi le bon candidat, ceux qui se sont trompés  en donnant trop  souvent des investitures contre l'avis des militants soit à un protègé soit à un parachuté.

Il est vrai que  pour être non seulement candidat, mais aussi et surtout un militant fidèle et actif, il faut avoir une forte capacité à avaler les couleuvres !

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17 mai 2008 6 17 /05 /mai /2008 11:56

J'ai pu lire  sur l'hebdomadaire « VALEURS ACTUELLES »  du 16 mai 2008 un article signé de notre député Christian Vanneste. Il m'a semblé que sa teneur résume  assez bien ce que nous tous au CNI souhaiterions dire au Président. C'est pourquoi je ne peux m'empêcher de vous le communiquer.

Ce document est visible sur le site : "cni.asso.fr", comme les autres aricles où les valeurs du CNI sont défendues et où nos  points de vu sont repris.

 

Par CHRISTIAN VANNESTE, député UMP du Nord, vice-président du CNI

Par CHRISTIAN

Après la réception des députés de la majorité par Sarkozy.

L'espoir et le malaise

 

A l'Élysée, l'autre mercredi, le chef d'orchestre a voulu recréer l'harmonie après une série de couacs, d'improvisations dissonantes et le bide des municipales.

L'applaudimètre a salué l'artiste, malgré quelques oreilles blessées. Mais le malaise est-il dissipé?

Malaise: le président avait commencé musette sur l'air du « Non, je ne regrette rien » à l'accent gouailleur et complice. Certains, mal intentionnés, ont entendu" j'ai toujours raison". La suite fut une interprétation du thème: " Lorsque je m'ausculte, je m'inquiète. Lorsque je me compare, je me rassure " thème et variations sur de Gaulle et ses échecs électoraux, Mitterrand et ses alcôves de la République, Chirac, son ambition au long cours et son immobilisme. Certes. Encore faut-il que le triomphe incontestable de 2007 ne soit pas qu'un feu d'artifice.

 

Mon inquiétude à ce sujet est double. D' abord, parce que l'électorat populaire perdu ne reviendra pas nécessairement. Ensuite, parce que la méthode de Nicolas Sarkozy se résume à ne pas être une cible immobile. C'est cette tactique de mouvement perpétuel qui lui dicte d'employer systématiquement le mot " conservateur " dans un sens péjoratif.

 

Comme il l'a rappelé dans un roulement de timbales à la Lully, on voulait qu'il aille au centre, il a, au contraire, parlé de l'immigration et de l'identité nationale. C'est ainsi que le stratège du mouvement a conquis le peuple de droite, ceux qui, précisément, sont sensibles à la sauvegarde des valeurs fondamentales.

 

Quelle sera la prochaine rupture?

Le président est désormais pour le vote des immigrés que " sa" majorité actuelle ne souhaite pas. Un mot de regret sur l'amendement ADN de son fidèle ami Mariani m'a surpris. Son insistance à soutenir et promouvoir la loi Taubira va aussi dans cette direction qui ne peut que décevoir beaucoup de ceux qui l'ont élu et que ne satisfait pas la présence de Nadine Morano à la Famille.

Resté inutilement le doigt levé, je ravalais la question que voici: « Monsienr le Président, je vous ai toujours soutenu pour votre dualité: conviction et habileté unies dans un souci permanent d'équilibre. La loi sur l'immigration assortie du rejet de la double peine demeure un modèle. En revanche, je ne perçois plus cette heureuse synthèse dans trois aspects de votre politique. Où est l'habileté de l'ouverture ? Elle évite  selon vous, le passage de la gauche à la social-démocratie, mais elle lui a redonné du crédit, conforté le stupide ascendant idéologique dont elle bénéficie dans notre pays. La valeur travail et le pouvoir d'achat ont joué un rôle déterminant dans votre victoire. Mais le pouvoir d'achat est resté bien seul après la débandade de la TV sociale. Ce n'est pas anecdotique, car l'emploi comme cause de la richesse, c'est une politique de l'offre. La priorité donnée à un pouvoir d'achat, par nature toujours insatisfait, c'est une politique de la demande. C'est aussi différent que la droite et la gauche. Les mauvais sondages, comme les chiffres de notre commerce extérieur, montrent qu'il n'est jamais très profitable d'affronter l'adversaire sur son terrain. Enfin, la présidence, comme toute autorité légitime, repose sur un subtil dosage d'être et de faire, quelquefois aussi de paraître. Nous vous avons aimé pour votre savoir faire, mais vos prédécesseurs avaient davantage soigné le " savoir-être', et souvent le paraître. N'est-il pas temps de rétablir l'équilibre? »

 

Je n'avais pas l'intention de le dire, mais il me semble que l'être est essentiel chez celui  qui incarne la Nation. Pour le faire, voyez le premier ministre.

 

Au-delà de ces questions, s'insinue une sensation: celle d'un divorce entre l'attente et le devenir. Celle-là était populaire et de droite. Le devenir, lui, dépasse les clivages, et réunit tous ceux qui s'enthousiasment d'une mondialisation dont ils ne subissent pas les effets, qui applaudissent à une Europe sans âme, dont ils n'ont pas besoin qu' elle les protège , qui rêvent de l' avènement de l' individu roi , jouissant sans entrave morale ni lien national, voire familial, du grand marché cosmopolite à l' ombre des droits de l' homme et de la charte de l' environnement.

 

Faut-il rappeler que dans cet univers pacifié, sans droite ni gauche, subsistera une fracture entre celui qui fera son marché planétaire et celui qui fera ses « courses » le dimanche au hard discount du coin, pas sûr de conserver son emploi dans la production nationale. On voit renaître à travers elle un antagonisme plus profond que celui qui oppose les socialistes aux libéraux. C'est celui qui oppose le conservatisme pour qui l'économie libérale n'est qu' un moyen au service de l' homme et le libéralisme pour lequel le droit et le marché ont leur logique dont l' homme est prisonnier .

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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 23:42
COMMUNIQUE DE PRESSE
 

EDUCATION NATIONALE : LE CNI ENFIN ENTENDU !

 

 

 

 

 

Annick du Roscoät, Présidente du CNI, déclarait dans son communiqué du 30 avril dernier : «... alors que 35 000 professeurs sont sans affectation pédagogique ou sans classe et que par ailleurs les économies budgétaires sont à l’ordre du jour. Le CNI demande le rapatriement d’urgence de ces enseignants affectés, notamment, auprès des organisations syndicales ». 

 

 

Xavier Darcos, en mettant ses pas dans ceux de notre mouvement, est le premier des ministres de l’Education nationale à s’attaquer, enfin, au cœur du problème de l’Education Nationale avec des chances réelles de succès. Pour cela, face à la grève des enseignants du 1er degré, le CNI soutient l’action menée par Xavier Darcos et appelle le ministre, à ne céder ni à la rue ni à l’odieux chantage syndical.

 

 

« Les syndicats d’enseignants exercent leur droit de grève par pur esprit partisan. Il est inacceptable que l’exercice de ce droit pénalise les parents d’élèves qui se trouvent empêchés de travailler et contraints de garder leurs enfants à la maison dans une période aussi cruciale pour la sauvegarde du pouvoir d’achat. Le service minimum d’accueil ne répond-t-il pas légitimement à ce problème ? » Interroge la Présidente du CNI.

 

 

« Contrairement aux visions idéologiques et aux arrières pensées politiques des syndicats et de certaines collectivités locales engagées, il ne s’agit pas de  faire "casser" le droit de grève par d’autres fonctionnaires mais de donner un sens à la continuité du service public ! » 

 

 

« Les syndicats semblent oublier que garantir l'accueil n'annule pas les effets de la grève pour les enfants tandis que la grève leur supprime le "droit" à l'enseignement ce qui n’est pas sans conséquence, notamment au moment des examens ».

 

 

« Les réformes entreprises en vue de moderniser l’enseignement primaire doivent être poursuivies et amplifiées avec notamment la rationalisation du système éducatif. La gestion des effectifs de l’Education Nationale ne peut pas être plus complaisante et laxiste qu’elle ne l’est aujourd’hui. Il est temps d’y mettre fin ! » conclut Annick du Roscoät.

Paris le 15 mai 2008


Ce communiqué a précédé de quelques heures l'intervention du chef de l'Etat qui dans l'après-midi de ce 15 mai a, à sa manière, réagi aux manifestations des fonctionnaires et plus particulièrement à ceux de l'éducation nationale, enseignats du second degré, bien accompagnés par leurs élèves !

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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 16:15

 

Le soleil est enfin arrivé, de plus l’on peut dire qu’en arrivant en ce début de mois de mai il a su choisir son moment, celui du farniente à la française. En effet voila un domaine où nous sommes au moins leader dans le monde des pays dits développés, c’est celui des jours fériés chômés ! Si nous occupons une bonne place mondiale dans l’audace et l’architecture des ponts et des viaducs, comme celui de Millau pour ne citer que le dernier, nous sommes de loin les leaders des ponts mais  aussi des viaducs comme le calendrier de ce mois de mai  2008 a su nous les concocter ! Donc je profite de ces jours de semi - repos pour les promenades à vélo, le farniente et la lecture et la recherche d’infos qui m’auraient échappés en me promenant sur le Net !

 

Ces investigations me donnent à réfléchir et me  confirme que notre pays, comme le reste du monde évolue, plus ou moins vite ou plus ou moins lentement selon que l’on est optimiste ou pessimiste ! Par contre il me semble  constater que pour les hommes l’évolution est beaucoup plus lente mais qu’ils oublient de plus en plus vite le passé ou pour le moins n’en retiennent  que ce qui les arrange selon leur propre idéologie ou la mode.

 

Dans ces dernières semaines deux exemples m’ont sauté aux yeux.

En ce moi de mai la presse quotidienne, les hebdos, les télévisions et les politiques consacrent leurs colonnes et leur temps aux évènements de mai 1968. Certes les évènements de mai 1968 marqueront  un peu notre histoire, mais ce  n’est tout de même pas 1789, ce fut  une mise à jour de notre société, de notre vie sociale en rapport aux évolutions du monde technologique, industriel, économique et l’ouverture à la mondialisation qui étaient allé beaucoup plus vite.

Une évolution qui était due, et ça personne n’en parle  aux évènements de mai 1958 et du retour du général de Gaulle aux affaires, qui allait sortir la France du  dramatique problème algérien et donner leur indépendance à notre empire colonial, en dotant  notre pays des  institutions de la V° république qui allaient donné à notre pays une stabilité politique depuis longtemps oubliée ! C’est cette décennie, summum des trente glorieuses,  qui a fait la France moderne d’aujourd’hui, avec de Gaulle, Pompidou, Malraux pour ne citer qu’eux qui symbolisent la grandeur retrouvée de notre pays, son évolution économique et l’éclat de notre culture. Il ne faut pas oublier que nombre de nos réussites industrielles et économiques d’aujourd’hui sont les résultats du travail accompli à cette époque : le lancement des programmes Ariane-espace, le développement de l’énergie nucléaire, le TGV, la naissance des bases industrielles d’Airbus, le lancement du réseau autoroutier et j’en oublie. Certes il y eu aussi de grandes réalisations qui  furent à terme des échecs économiques comme «  le France » ou  le «  Concorde », mais ils participèrent grandement à la recherche et à la réputation du génie français. Et oui je suis encore de ceux qui croient qu’il ya un génie français.

 

Pour l’oublie il y a aussi le décès de Germaine Tillon, une grande résistante, une déportée exemplaire, une femme qui a consacré sa vie aux autres et en particulier à l’émancipation des femmes. Un départ trop discret, à mon goût de la part de l’état, à côté de celui du poète et homme politique Aimé Césaire.

 

Pour en finir un aparté ! L’intervention  du président de la république le 7 mai dernier, à l’occasion du premier anniversaire de son élection à la présidence,  devant les parlementaires réunis à l’Elysée m’a laissé pantois ! Pourquoi lancer des piques contre l’ensemble de ses prédécesseurs (qui n’auraient rien fait !), même au général de Gaulle, dont il se réclame, qui à lui a failli perdre en 1967  alors que notre président  a été largement vainqueur en 2007 ! La presse qu’il a tant choyée durant sa campagne, les hommes politiques du moment, l’opposition de gauche et Bayrou  tout y sont passés ! Ce qui a fait dire, selon le Parisien, à quelques parlementaires « ...En fait, il nous a expliqué que c’est lui le meilleur... » Quel manque de simplicité, en ce début de deuxième année de mandat, une  période dans laquelle notre pays et sa population se débattent avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, les salaires qui n’en finissent pas de stagner, le prix du baril de pétrole qui perd la tête etc...

 

Résultat le président est, et pour cause, malmené par les sondages. Tout change, le monde, la France, notre société ....mais aussi nos valeurs !

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