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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 23:25

Quelques mots pour rebondir , avec l'éclairage du jour, sur ce que j'écrivais en mars et hier au sujet de la Conférence de DURBAN II qui se tient depuis ce lundi midi à Genève.
Cela fait deux mois que je fais parti de ceux qui pense que la France ne devait pas participer à cette conférence de l'ONU. Les Etats Unis, le Canada et Israël avaient décidé de ne pas se rendre à Genève, ce matin nous apprenions que l'Allemagne, la Hollande et l'Italie ne s'y rendraient pas non plus. Pourtant la France et la Gande Bretagne maintenaient leur participation, refusant la politique de la chaise vide si souvent utilisée à bon escient et avec succès par le général De Gaulle, mais  annonçaient que si le chef de l'état Iranien reprenait ses diatribes contre Israël ou le monde occidental, leurs délégations comme celle de l'Union Européenne quitteraient immédiatement la Conférence.
Après à peine une demi-heure de discours de l'Iranien les délégations occidentales rentraient à l'hôtel ! 
Pourquoi avoir fait ce voyage ? Certes Genève n'est pas au bout du monde, mais ce qui allait se passer était prévisible.

Je vais encore ce soir emprunter au Figaro - net, , l' analyse qu'il fait de cette journée.

" Le Figaro" ce lundi 20 avril.

Les pays occidentaux risquent de se lasser de payer pour un cénacle où ils sont régulièrement insultés.

L'ONU n'avait-elle pas autre chose à faire que d'organiser une nouvelle conférence internationale sur le racisme ? Telle est la question que se posaient lundi à Genève de nombreux diplomates occidentaux à l'issue du discours du président iranien. La première conférence de ce type, tenue à Durban (Afrique du Sud) en 2001, avait déjà échoué, après avoir été transformée en forum anti-israélien, assimilant le sionisme à du racisme.

«Le problème de ces conférences générales à 192 pays est qu'elles peuvent très facilement être prises en otages par une dizaine d'États radicaux. Elles deviennent alors une tribune offerte à tous les dictateurs antioccidentaux de la planète», expliquait lundi l'ambassadeur d'un grand pays européen aux Nations unies.

Il est vrai que le principe même d'une conférence onusienne destinée à promouvoir les droits de l'homme et à «éradiquer le racisme» laisse pantois de nombreux observateurs occidentaux, lorsque l'on accorde sa présidence à la Libye du colonel Kadhafi et ses vice-présidences au régime castriste de Cuba et à l'Iran des mollahs­ (qui vient de condamner une jeune journaliste irano-américaine à huit ans de prison pour un délit fantasmé d'«espionnage»).

Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a raté son pari. Censée unifier le monde sur des valeurs communes, la conférence de Durban II a provoqué le contraire, donnant a posteriori raison aux Occidentaux (Américains, Italiens, Canadiens) qui avaient décidé de ne pas y participer. Principaux contributeurs du budget de l'ONU, les pays occidentaux risquent de se lasser de payer pour un forum où ils sont régulièrement insultés.

 

Ligne rouge

Les Français et les Anglais avaient décidé de participer à cette conférence (dont le but officiel n'était que de vérifier les mesures pratiques prises par les États membres pour lutter chez eux contre le racisme), après qu'un accord eut été trouvé entre toutes les délégations - y compris celle de l'Iran - sur un document préparatoire. En raison de l'opposition des pays musulmans, les principes de l'égalité entre hommes et femmes et la non-discrimination envers les homosexuels n'avaient pas été mentionnés. Mais, dans leur souci de défendre la liberté d'expression, les Occidentaux avaient obtenu que le blasphème et la diffamation contre les religions ne soient pas assimilés à des formes de racisme.

«Nous y sommes allés parce que nous ne voulions pas trahir nos amis africains et moyen-orientaux qui nous avaient aidés dans la rédaction de ce texte de compromis», a expliqué lundi soir au Figaro Bernard Kouchner. «Mais nous avions fixé une ligne rouge à ne pas dépasser : la réouverture de la polémique sur Israël. Voilà pourquoi les 23 délégations européennes présentes dans la salle l'ont quittée dès qu'Ahmadinejad s'est lancé dans sa diatribe contre l'État hébreu», a ajouté le ministre français des Affaires étrangères. «Faut-il pour autant renoncer à dialoguer avec l'Iran sur le dossier nucléaire ? Bien sûr que non !» a conclu Kouchner, qui espérait encore lundi soir que la conférence de Durban II pourrait se poursuivre.

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